Nous voilà partis pour vous faire partager une bien belle découverte à deux pas du métro Lamarck!

Le nouveau venu de la fin 2017 s’appelle Mokko et il a choisi pour QG la rue Francoeur. On y découvre un espace d’une trentaine de couverts, lumineux avec de grandes fenêtres et avec une décoration moderne aux couleurs chaleureuses. La surface restreinte n’empêche pas les conversations et ne menace pas l’espace vital de chacun, ce que l’on peut regrettrer dans beaucoup de restaurants parisiens. Un très bon point pour une soirée au calme entre amis ou en couple. On note également la séparation vitrée qui coupe la salle en deux, moins de bruit pour autant de lumière, c’est malin.

A table maintenant : on nous présente le menu qui change au fil des arrivages. C’est une promesse de produits frais et de saison donc, mais aussi de nouveauté pour ceux qui se lasseraient vite.

Le concept Mokko? Pas d’entrée / plat, mais des assiettes à partager (ou pas) à deux, de préférence. Et pour les indécis ou ceux qui ne partagent pas leur assiette (on respecte!), un menu en 5 services à 35 euros. L’intitulé : « Nourrissez moi », traduction : j’ai une confiance aveugle en monsieur le Chef Arthur Hantz pour me remplir la panse.

Comme on aime faire confiance, on est parti avec Borey sur le fameux « Nourrissez moi ».

 

On débute en douceur avec un jambon cru de Galice, légèrement arrosé d’une huile de romarin. Une association qui marche, le romarin infusé dans l’huile est bien présent en bouche et laisse petit à petit le jambon espagnol s’exprimer. Les tranches sont finement coupées, ce qui donne une mâche très agréable.

La suite! Une assiette qui fait très entrée : Betterave cuite en croûte de sel, oeufs de saumon et crème. La présentation est simple mais tape à l’oeil. La betterave a une belle couleur et est bien appétissante. Après dégustation, on se retrouve malheureusement un peu frustré! La promesse visuelle de la betterave est tenue, en texture et en goût c’est bon. Les oeufs de saumon servent d’assaisonnement et apportent une note iodée pour une association terre/mer sympathique. Toutefois, on regrette un peu le manque de peps du plat, une herbe ou une note acide pour réveiller tout ça nous aurait beaucoup plu!

 

On enchaine sur une viande – la poitrine de porc – associée de manière originale avec de l’avocat. L’intitulé complet : Poitrine de Cochon, avocat cuit et cru et mangue verte. L’ensemble est accompagné de grains de grenade, de coriandre et de feuilles de cresson légèrement pimentées. La tranche de poitrine est de bonne taille, crousti-fondante, un délice. Les grains de grenade, les herbes, le piment et la mangue  verte (que l’on aurait aimé un peu – mûre et + croquante) viennent donner du relief à cette viande, avec différentes textures et des notes fruitées et végétales. L’avocat, que l’on retrouve en deux façons : poêlé et en cru en petits cubes, reste lui en retrait. Pour nous il peut-être de trop. Malgré cela, on a bien apprécié cette assiette.

Après quelques minutes, notre 4ème plat arrive (on espère que le chef a répondu à nos prières et nous servira le poulpe grillé)… Perdu! On nous sert des pièces de Maminha de boeuf (aiguillette baronne) cuites saignantes, accompagnées de leur purée de citron et de brocolis rave tout droit venus d’Italie. L’intitulé attire, notamment par l’utilisation de produits qui sortent de l’ordinaire. La cuisson de la viande est à notre goût et met en valeur la tendreté d’un produit qui nous semble de qualité. Le condiment à base de citron est un régal, l’utilisation d’écorce (?) de citron donne une légère amertume et fait saliver en bouche. Enfin, le brocoli rave est croquant et accompagne parfaitement la pièce de viande. Notre plat préféré de la soirée!

En dessert, on nous propose un classique : une mousse au chocolat. Celle-ci arrive en compagnie d’une crème glacée yaourt maison et d’un crumble. La mousse est aérienne, le chocolat au lait a du goût. La glace au yaourt est excellente et se marie très bien avec le chocolat au lait. Elle apporte une note de fraîcheur (étonnant pour de la glace) et une petite acidité agréable qui contrebalance le sucré du chocolat au lait. Enfin, le crumble donne du croquant et la mâche qu’il manquait au tout. C’est en somme un dessert simple et efficace comme on les aiment.

En conclusion? Mokko est un beau lieu, sans fioriture, au calme et avec une belle luminosité où l’on a pu discuter tranquillement et apprécier des plats recherchés. Le service est très sympathique et le rapport qualité/prix nous semble bon. Nous n’hésiterons pas à y retourner!

Mokko
2 rue Francoeur, 75018 PARIS (Métro Lamarck-Caulaincourt)
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