Oubliez tous vos mauvais préjugés sur le R&B, jetez à la poubelle, après l’avoir bien écrasée d’une puissante main, votre feuille de route musicale, ressortez le dernier album de Metronomy et écoutez la synth-pop d’Hot Chip : vous approcherez alors de la formule claire et radieuse de NZCA/LINES.

Jeune londonien à la mèche bien définie et au dandysme sophistiqué, Michael Lovett, pour l’état civil, possède d’ores et déjà l’attirail du phénomène médiatique. Car soyons clair, le succès populaire lui fait des messes basses. D’abord, parce qu’il surf sur la vague pop moderne mais, et c’est la principale raison, parce que son électro-pop s’impose par son universalité. D’une technique vocale limpide et harmonique, le dandy en question nous promet de sensuel début de soirée en poussant les choses à l’extrême, jusqu’au moment où elles se parent de couleurs nouvelles, fascinantes et synthétiques.

Electro-pop disais-je ? L’évidence parle d’elle-même ! Ce que confessent les tubesques « Compass Points » et « Okinawa Channels » c’est une fascination pour la joliesse, un prolongement de l’esthétique développée par Joseph Mount au sein de Metronomy. C’est comme si nos oreilles avaient des orgasmes.

C’est dit : NZCA/LINES  n’est pas une star de plus servant de porte-drapeau au NME.  Son premier album, éponyme, prévu pour fin février, risque d’être un coup de maitre au timing parfait.

NZCA/LINES – Compass Points