Il existe au minimum deux manières d’écouter la musique : se laisser porter par le courant ou s’orienter vers les marges. C’est selon cette seconde disposition que A Rainmaker  défini ses intentions : se tourner vers le passé pour mieux comprendre la musique et, de manière sous-jacente, le monde.

Partir d’Angus & Julia Stone pour aboutir à A Rainmaker. De toutes les comparaisons, celle-ci semble la plus évidente, tant ces parisiens suggèrent davantage des bonds de cabri que la violence d’une guitare martyrisée. Construites sur trois bouts de ficelles, leurs compositions (peu nombreuses pour le moment) sont trompeusement naïves. Les larrons n’ont rien de puérils. Dans sa simplicité, presque celle d’un amateur, le groupe s’ancre solidement dans les provinces folk des Highlands écossaises et laisse s’exprimer, en plus d’un spleen neigeux, les couleurs printanières. Alors que s’annonce l’hiver.

Au crépuscule de 2012, on ne sait rien de plus sur ce groupe. Son aventure n’est encore qu’un fragile lieu en construction. On ne vous conseille qu’une chose : laissez-vous vous prendre au jeu, il vaut beaucoup de chandelles.

A Rainmaker – Hanging on Your Eyes
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