William Eggleston:
1. « Je devais me rendre à l’évidence que ce que j’avais à faire, c’était de me confronter à des territoires inconnus. Ce qu’il y avait de nouveau à l’époque, c’étaient les centres commerciaux – et c’est ce que j’ai pris en photo. »
2. la fondation Henri Cartier Bresson consacre son espace à une partie de l’œuvre photographique de William Eggleston. L’exposition intitulée « From Black&White to Color » se tiendra jusqu’au 21 décembre prochain.
WILLIAM EGGLESTON 3

À la fin des années 1950, William Eggleston a commencé à photographier autour de chez lui, dans le Sud des États-Unis, utilisant des pellicules 35 mm noir et blanc. Fasciné par le travail de Cartier-Bresson, il déclare à l’époque Je ne pouvais pas imaginer faire mieux que de parfaits faux Cartier-Bresson. II a finalement développé un style photographique personnel, qui viendra quelques années plus tard façonner son travail en couleur. C’est une vision inédite de l’Amérique quotidienne, banale, avec ses typologies : les supermarchés, les bars, les stations-services, les voitures et des personnages fantomatiques perdus dans l’espace.

WILLIAM EGGLESTON 1

À travers une centaine d’épreuves en noir et blanc et en couleur, empruntées à différentes collections et au fonds de l’artiste, l’exposition de William Eggleston propose de montrer l’évolution, les ruptures et surtout la radicalité qui peu à peu apparaît dans l’œuvre du photographe américain, alors qu’il aborde la photographie en couleur à la fin des années soixante. On retrouve parfois les mêmes obsessions, ou thèmes récurrents, comme les plafonds, la nourriture, l’attente et les cadrages basculés et non conventionnels déjà là dans ses premiers travaux.

WILLIAM EGGLESTON 4

Proposer l’exposition « William Eggleston : From Black and White to Color », c’est partager la naissance et l’évolution du processus créatif du photographe, au tournant des années soixante, alors que l’artiste, conscient qu’il était temps de renverser nombre de conventions, s’applique à banaliser ses images, à cadrer comme s’il adoptait le point de vue d’une mouche, en passant peu à peu à la couleur. Nous assistons ainsi à l’émergence d’une poésie fugace émanant de cadrages inédits.

WILLIAM EGGLESTON 5

Infos 24/7:
fondation Henri Cartier Bresson
2 impasse Lebouis – 14e
henricartierbresson.org

WILLIAM EGGLESTON 6
Crédits photos William Eggleston