Ground Zero se déroule du 23 octobre au 12 novembre à Lille. Pleaz a décidé couvrir quatre soirées de ce festival célébrant la nouvelle génération des musiques actuelles. Deuxième épisode : Baden Baden à la Péniche.

Une semaine après Odezenne, c’est avec bonheur que je longe les bords de la Deûle pour rejoindre la Péniche. L’ambiance n’est plus la même. Autour de moi, ça parle, ça s’extasie, ça se chahute. Problème ? Team Wild est déjà sur scène, ça fait même déjà plusieurs minutes. La loose ! Ce n’est pas que ce duo de Lille soit inintéressant, il est même plutôt prometteur, mais les gens sont franchement venus entendre Baden Baden, et rien d’autre.

Alors quand le groupe arrive, applaudissements et silences se succèdent dans un rythme relativement académique. Clairement, l’ambiance est à la pop, mais on est loin de celle pronée par Michael Jackson. Ici, on flotte en apesanteur croisant en plein vol des oiseaux heureux de siffloter la béatitude. Par imagination, du moins. Car c’est bien Baden Baden qui se tient devant nous. Venus déclarer leur amour pour la pop des grands espaces, les trois français ne décoivent pas : écriture raffinée, simplicité gracieuse, guitares espiègles, tout est là. Mention spéciale au jovial «Evidemment» où nos amours défilent calmement.