Sous un ciel mi-figue mi-raisin, le début du festival Rock en Seine est déclaré.  Au programme, une après-midi et une soirée placée sous le signe du rock. La programmation de cette édition 2010 à beau être variée, ce vendredi 27 août est pour moi l’occasion de renouer avec ce style musical. Fan d’électro mais avec une grande sensibilité rock, j’étais impatiente de découvrir en live des groupes mythiques.

Me voilà donc partie, parée à affronter la pluie comme le soleil, surexcitée par cette nouvelle expérience. Car si 2010 est ma première année « festivals », Rock en Seine est le seul où je ne fais pas les choses à moitié. C’est les 3 jours ou rien !

Caméra au poing et chaussures de circonstances (les talons de 10 étant évidemment à proscrire, à mon plus grand malheur), me voilà prête à aborder ce célèbre Domaine National de Saint-Cloud, parc de l’ouest parisien, coincé entre la Seine et l’Autoroute de Normandie.

Le trajet en métro depuis le 18ème s’avère un peu plus long que prévu. Une petite trotte sépare la station « Boulogne Pont de St Cloud » du parc, j’arrive aux portes du festival à l’heure où commence le premier concert pour lequel je suis venue : Kele. L’entrée dans le festival se fait  assez rapidement ; les festivaliers qui sont là pour 3 jours reçoivent leur sésame en tissu estampillé d’un rock en Seine jaune sur fond bleu.  Petit coup de grâce et grosse fierté féminine lorsque je me rend compte, en tendant mon poignet à la jeune-fille qui attache les bracelets, que mon vernis est aux couleur de Rock en Seine 2010 !

A l’heure qu’il est, j’ai déjà abandonné l’idée de voir Kele sur scène. Je ne connais pas encore les lieux, il faut s’orienter et trouver les toilettes, les différentes scènes et … marcher ! C’est un loupé, mais rien de grave, ce n’est que le début et il reste assez de concerts à voir pour que mes oreilles s’en souviennent pendant des années. Et puis là, sur mon chemin, comme un diable givré, se dresse des stands de dégustations de mes crèmes glacées préférées : Ben & Jerry’s ! Impossible d’y résister et queue obligatoire pour espérer glisser dans ma bouche ces fameuses saveurs sucrées. Un petit pot chocolaté en main, la pérégrination (et l’entrée dans le parc) peut continuer. Après avoir passer un mur d’hommes et de femmes sandwich modernes distribuant flyers, goodies et prospectus divers, me voilà devant la première scène, celle de l’Industrie, et ses multiples bars, restaus et snacks. Ma première impression ? Il y a beaucoup de monde, mais tout paraît tellement bien organisé que chacun va et vient sans que le parc ne soit pour autant sans dessus-dessous.

Puisque pour Kele, c’est râté, je vais donc m’installer devant la Scène de la Cascade, pour le prochain concert,  à 17h40 : Foals. Le groupe, dont j’apprécie quelques morceaux, mais que je connais relativement peu, prend place à l’heure dite et c’est parti pour 50mn de show. Agréablement surprise par l’énergie qui se dégage de l’ensemble de leurs titres, je suis ravie de ce premier concert et pense sérieusement à aller les voir prochainement en concert dans une petite salle de Paris.

The Kooks

Le concert suivant à lieu au même endroit et me laisse une petite heure pour découvrir un peu plus précisément les lieux.  19h15, The Kooks débride la foule pour de bon. La pluie tombe fortement, mais peu importe, tout le monde est là pour la musique et c’est tout ce qui compte. Quelques parapluies d’ouvrent, les K-way couvrent le dos des festivaliers, mais tous chantent et dansent comme si de rien était. 1h plus tard, le concert est terminé, la pluie s’est arrêtée et il est temps d’aller découvrir le fond du parc et sa Grande Scène. La voix et les beats émanant du concert de Cypress Hill qui se joue là bas me guident, les nombreux stands me font de l’œil, mais je suis en plein dîner (très équilibré … !) et contente de trouver un transat sur lequel me poser.

Après avoir repris des forces, je suis prête pour l’événement de l’édition 2010 de Rock en Seine : Blink-182. Extrêmement étonnée par la récente reformation du groupe culte de punk rock, je n’aurais manqué ce live pour rien au monde. 22h, un rideau noir tombe sur la scène, tous les grands ados qui écoutaient Blink en boucle au lycée sont prêts. L’excitation monte, dans quelques instants, Tom, Travis et Marc seront tous les 3 là, devant nous, ensemble sur la même scène, comme au bon vieux temps.

Les premiers riffs de guitares retentissent, les coups de baguettes magiques de Travis posent le rythme et la folle énergie des tubes du groupe enflamme Rock en Seine. Derrière mois, un flot impressionant de festivaliers assiste à cet exceptionnel concert. Les titres s’enchainent, le trio américain n’a rien perdu de sa superbe et c’est avec émerveillement et émotions mêlées que je le découvre en live pour la première fois.

Tout le monde sautille, tout le monde chante. Les pogos géants devant la scène font des vagues jusqu’au milieu de la fosse et la bonne humeur du groupe se transmet extrêmement rapidement à tout le public. Marc, Tom et Travis ont l’air de réellement apprécier ce retour en groupe en France, et plus précisément à Paris. La sincérité et le plaisir de jouer se ressentent, ce qui me fait les aimer encore un peu plus !

23h20, c’est la fin du concert, la fin de cette première journée. Après un bref passage au Green Room HeinekenFortune réalise un DJ Set très branché 80’s, je m’arrête un petit quart d’heure devant Underworld, qui électrise la Scène de la Cascade. Cela me permet de découvrir brièvement le groupe et de repartir avec de nombreux souvenirs en tête et avec l’envie pressante d’être déjà le lendemain !

Mention spéciale pour les toilettes sèches du festival, on en gardera un souvenir impérissable !

toilettes