Article écrit par Julie et Francis.

C’est la rentrée, la fin de l’été et on en profite pour dévoiler notre sixième Pleazlist. En espérant que vous trouverez de quoi mettre un peu de joie dans cet automne qui nous attend. Voici les six sorties de ces dernières semaines qui nous ont marqués. Vous trouverez des styles différents comme sur les précédents posts, allants du rock, à l’électro pop en passant par de la techno et du rap… Bonne écoute !

Kasabian – « Days Are Forgotten » (extrait de l’album Velociraptor sorti ce lundi 19 septembre)

En 2004 avec la sortie d’un premier album éponyme, Kasabian fait l’unanimité. Il faut dire qu’avec des titres tels que « Club Foot », « Reason is reason » et « Cut Off », le groupe démontre qu’une fois encore l’Angleterre est le berceau des révélations musicales. Un mélange détonnant de tout ce qui a pu se faire depuis les années 80 avec un rock dense, contre-balancé par de larges touches éléctros. Un éclectisme hors pair qui a donné naissance à des albums structurés, des tracks travaillés toujours encensés par la critique. En 2009 leur troisième opus West Ryder Pauper Lunatic Asylum, entre directement en première place des charts anglais. Leur nouvel album Velociraptor sort ce lundi 19 septembre. On lui souhaite de connaître le même accueil que les précédents, mais à l’écoute du premier single « Days are forgotten » chez Pleaz on ne s’en inquiète pas. Tout ce qui a fait le succès de Kasabian y est réunit : des refrains fédérateurs, puissants, des rifs entêtants, un magnétisme certain à travers des touches psychédéliques. Souvent comparés à Oasis, assurément égalés, on trouve dans l’album une belle référence au groupe avec le titre « La Fée Verte ».

Orelsan – « Suicide Social » (extrait de l’album Le Chant des Sirènes – sortie le 26 septembre)

Troisième extrait de son album après « Raelsan » puis « 1990 », Orelsan confirme bel et bien sa volonté de choquer « intelligemment » avec Le Chant des Sirènes. Fini les chansons grossières (« Sale pute ») le jeune homme a grandi, a certainement prit le temps de prendre de la distance sur son travail afin de mieux toucher le public. Pour ce titre, Orelsan appuie très fort et très longtemps (près de 6 minutes) à peu près partout où ça peut faire mal. Des politiques, aux chômeurs en passant par les bourgeois, les fascistes, les sudistes, les parisiens, les banquiers, les jeunes cadres ou encore les sportifs et les ménagères, c’est pratiquement toutes les couches de la société française qui passent entre les doigts du rappeur. Le résultat est violent, voir choquant, mais reflète de la manière la plus brute qui soit la société dans laquelle nous vivons actuellement. A signaler l’excellent clip qui illustre remarquablement les paroles du titre.

Toro Y Moi – « I Can Get Love » (extrait du maxi Freaking Out – sortie le 13 septembre)

Cette rentrée est également marquée par la sortie du nouvel EP de Toro Y Moi, après son album Underneath the pine paru en février dernier et globalement salué par la critique. On trouve donc cinq titres exclusifs dans ce nouvel EP du précurseur du mouvement « Chillwave ». Cinq titres plus passés au ‘filter’ les uns que les autres avec une forte consonance disco et pop. Sur « I Can Get Love », Chaz Bundinck nous renvoi à la période estivale, aux plages de sable fin et aux amourettes de vacances, malgré un clip qui tend vers la période psyché et disco de la fin des années 70. Une fois de plus, Toro Y Moi ne déçoit pas.

Ornette – « Crazy » (extrait de l’album Crazy – sortie le 26 septembre)

Un peu de féminité pour poursuivre cette Pleazlist avec Ornette, une jeune chanteuse qui sort son premier album solo dans un peu moins d’une semaine. Un album que nous avons déjà écouté et qui arrive au bon moment pour aborder cet automne en gardant le moral. Ornette distille des mélodies pop, légères avec une sensibilité et une voix qui peuvent rappeler des artistes comme Feist ou Yaël Naïm (dont elle a fait la première partie au Jazz à la Villette en 2009). On ne peut que vous recommander de jeter une oreille au travail de cette jeune artiste, avec le titre « Crazy », premier extrait de son album.

Blood Orange – « Sutphin Boulevard » (extrait de l’album Coastal Grooves – sortie le 8 août)

Attention, Pleaz signe son coup de coeur de la rentrée. Devonté Hynes nous expose une fois encore ses talents d’alchimiste avec son nouveau projet Blood Orange. Après s’être mesuré au rock en guitariste émérite avec son groupe Test Icycle, puis s’être imprégné d’une pop-folk rafraichissante avec les Lightspeed Champion, Dev Hynes finit par perdre sa voix. L’occasion pour lui de s’éloigner de la scène et de passer derrière. Seul aux commandes, il se consacre à l’écriture et à la production de titres pour des artistes tels que Theophilus London, les Chemicals Brothers et Florence & The Machine. Le break prend fin en 2010 à la suite d’une opération des cordes vocales. C’est alors que Dev Hynes signe son grand retour avec Blood Orange, cette fois ci en solo. Un projet intime, emporté par le timbre sensuel de l’auteur et les accords new-wave des guitares et des synthés. Une ambiance feutrée, nocturne, qui transcende les genres, la sexualité et les époques comme le suggère le clip de « Stuphin Boulevard ». Coastal Grooves nous embarque directement dans les profondeurs des années 80. Atemporel. Aux côtés de Prince, des rappeurs du Bronx, des synthés qui brillent, des petites notes échappées de la new wave japonaise, des guitares qui se lamentent, et de l’érotisme débordant de la voix de Dev Hynes. Un album hybride, owni musical de l’année 2011.

Gui Boratto – « Soledad » (extrait de l’album III – sortie le 12 septembre)

Déjà deux ans que l’on attendait un nouvel album de notre DJ brésilien préféré. Pour son troisième opus long format, en moins de quatre ans et toujours sur le même label allemand Kompakt, Gui Boratto joue la carte de la continuité. On retrouve donc les envolées mélodiques couplées à la puissance des instrumentations qui sont clairement sa marque de fabrique. Un album qui peut, comme les deux précédents s’écouter tant chez soi que sur le dancefloor. Vous pouvez constater cela par vous même en écoutant le titre « Soledad », notre petit chouchou de l’album.