Peut-être suis-je trop naïf, mais je m’obstine à croire que l’avenir de la musique passe par la diversité des approches créatives. Et ce n’est pas Peaking Lights qui me donnera tort. Sur le deuxième album du couple formé par Aaron Voyes et Indra Dunis, 936, l’expérimentation est un élément aussi naturel que le sable pour une plage.

Solaire et romantique, 936 est un merveilleux catalogue de mélodies post-dubstep et dub-pop. Plus qu’un simple artifice ou une coquetterie égocentrique, l’imposition de ces termes traduit la radicalité d’une vision renouvelée de la musique électronique. Et si Noël est, pour beaucoup, l’une des périodes les plus déprimantes de l’année, les compositions de Peaking Lights, quant à elles, suggèrent de splendides rêves exotiques.

Peut-être est-ce l’enthousiasme qui m’emporte ou le cocon ensoleillé imagé par le groupe qui m’aveugle, mais les jeunes mariés du Wisconcin apportent l’inestimable sensation que le monde est parfait et que rien ne pourra perturber cette béatitude. Bref, un équivalent musical à la filmographie de Michel Gondry.