HURTS : la nouvelle vague qui fait mal

Sur ma lancée « angleterre, musique et silhouettes androgynes » (voir article sur la nouvelle collection The Kooples), je viens aujourd’hui vous parler d’une de mes récentes découvertes : HURTS.

Loin des beats saccadés et tonitruants de ce que j’écoute en boucle en ce moment, les deux titres déjà disponibles de ce duo anglais apaisent mes oreilles et me transportent de l’autre côté de la Manche. Ruelles pavées et sombres, moiteur ambiante et vêtements cintrés aussi noirs  qu’élégants, telles sont les images qui viennent instantanément à l’esprit lorsqu’on écoute « Wonderful life ». Pour un effet décuplé, préférez d’ailleurs la version remixée d’Arthur Baker pour la compilation Kitsuné n°9 (Kitsune Maison Compilation 9 : Petit Bateau Edition) qui, avec des effets de synthé éminemment plus récurrents, finira de vous convaincre.

Je dis ce groupe loin de l’ambiance électro qui inondent mes oreilles, mais à bien y réfléchir, c’est malgré tout son rapprochement d’un autre groupe anglais, Delphic, qui m’a d’abord séduite. Issu du Royaume-Uni, le duo reprend les codes de la musique culte new-wave (synthétiseurs et boîte à rythme tout en conservant une base rock) apparue à la fin des années 70. Après avoir formé Daggers il y a 2 ans, Adam et Théo reviennent aujourd’hui avec leur nouvelle formation : HURTS. Autrefois un peu trop axé italo-disco post punk, les 2 garçons surfent dorénavant sur la vague néo-romantique, une des grandes tendances inhérentes au mouvement new-wave. Cependant, « Better than love » est en fait une reprise d’un des morceaux composés par Daggers ; à découvrir ou redécouvrir d’urgence !

Le groupe, encore peu connu, n’a pour l’instant pas commercialisé son album. Mais on connaît d’ores et déjà son titre : Hapiness et sa jaquette (voir ci-dessous).

A l’image du mouvement new-wave néoromantique qui s’apparente aussi au thème du cabaret, la communication visuelle du groupe est très épurée. Des photos, exposant le plus souvent ce duo masculin, en noir & blanc uniquement (les deux premiers clips de « Better than love » et « Wonderful Life » suivent aussi ce principe) sont délicatement soulignées par une typographie, exclusivement en capitales, fine et courbe. Elle semble traduire cette fausse pudeur émanant du look si particulier des groupes new-wave et de l’univers du cabaret.

Le remix de « Wonderful Life » par Arthur Baker :

Le clip de « Wonderful Life » :

Le myspace de Hurts, pour écouter des extraits de leurs premiers morceaux :

http://www.myspace.com/ithurts

Le site officiel du groupe, sur lequel vous pouvez télécharger GRATUITEMENT leur titre « Better than love » :

http://www.informationhurts.com/fr

Enfin si vous adhérez, et comme moi vous adorez, Hurts sera en concert à la Boule Noire le 29 octobre 2010. Pour l’achat de votre place, ça se passe ici :

http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Pop-rock-Folk-HURTS-BNO29.htm

En guise de conclusion, je ne pourrai pas m’empêcher de remarquer qu’une collaboration entre The Kooples et Hurts serait plus qu’évidente. Ces 2 anglais illustrent à merveille l’idée du binôme prônée par la marque de vêtements. Le style, la musique, l’ambiance … tout est réuni pour que Théo et Adam soit le nouveau « couple égérie» branché d’une future collection. Suggestion à soumettre, idée à suivre …