Chez Pleaz nous ne faisons pas les choses à moitié quand nous décidons de vous parler d’un hôtel ou d’un restaurant. Et pour cause, après avoir testé le brunch puis fêté les 10 de l’Hôtel de Sers, nous voici cette fois-ci dans le patio afin de déguster la nouvelle carte du restaurant. Quelques mots d’abord sur le patio. Il fait partie de ces petits havres de paix parisien que l’on a envie de garder secret. Une fois que vous êtes installé, c’est le calme et le silence qui se font remarquer. On entend même les oiseaux chanter ! En un instant, on a l’impression d’être déconnecté des turbulences parisiennes.

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Au commande des fourneaux, c’est le Chef Jordan Delamotte qui officie. Sa ligne directrice : des produits bio sélectionnés directement auprès des producteurs français. Le respect des saisons est donc forcément de mise. Après un apéritif servi avec générosité, l’amuse-bouche sonne le début du repas avec brio : un feuilleté accompagné d’une chantilly à l’anette, citron confit et saumon fumé. Et parfois, ce sont les choses les plus petites et inattendues qui vous surprennent. Un feuilleté admirablement réalisé qui ne se brise pas en mille morceaux lorsqu’on le tranche. La douceur de la chantilly et le peps du citron confit réveillent parfaitement les papilles.

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L’entrée :

C’est par un pur hasard que l’entrée que nous avions choisi restait cohérente avec l’amuse-bouche : le Tourteau – Saumon fumé – Colombo – Avocat. Il s’agit d’un rouleau de saumon farci d’un colombo (avocat et chair de crabe). Trois mots caractérisent ce plat : fraîcheur, épicé et contrasté. La fraîcheur vient de cette émulsion de coque, du saumon et de l’oignon nouveau délicatement déposé sur le rouleau. Le colombo apporte du caractère et même de la puissance. La purée d’avocat et le crabe sont très légèrement piquants grâce à ce mélange d’épices.

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Les plats :

Nous avons pu ensuite tester deux plats. Un poisson : le Carrelet – Coquillages – Marinière et une pièce de viande, l’entrecôte de boeuf argentin Pomme pont-neuf – artichaut poivrade. Si les deux plats sont bien réalisés avec des cuissons parfaites, il manque peut être d’un peu plus d’audace voire de fantaisie.

Le Carrelet – Coquillages – Marinière :

Le poisson est merveilleusement cuit car fondant et goûteux. Les légumes sont croquants et très variés (carotte, chou de bruxelles, courgette, patisson, betterave, radis, chou romanesco). Le tout est arrosé d’un bouillon très léger au moment du service. Si les cuissons sont particulièrement réussies, le plat manque un peu de relief, sur l’assaisonnement et sur l’audace. En revanche, il plaira à ceux qui sont venus chercher un plat léger, bio et particulièrement digeste. Les adeptes de la cuisine saine seront plus que comblés.

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L’entrecôte de boeuf argentin – Pomme pont-neuf – artichaut poivrade :

Le constat est assez identique. Les cuissons sont parfaites et les accompagnements généreux. L’entrecôte est savoureuse et tendre. La cuisson demandée est parfaitement exécutée. La sauce légèrement corsée est bonne mais gagnerait à être un peu plus présente dans l’assiette. Il manque aussi sans doute quelque chose pour agrémenter les artichauts poivrades et la pomme pont-neuf (pomme de terre frite dans deux bains). Les cuissons sont encore une fois réussies mais il manque ici une touche d’audace pour donner une âme supplémentaire au plat. Quoiqu’il en soit, il ravira les puristes de la viande rouge qui l’apprécie sans trop d’artifice. Après tout, une entrecôte se suffit parfois à elle-même.

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Les vins :

Pour accompagner nos entrées nous avons choisi:

Un vin blanc du Val de Loire : un Menetou Salon 2013 de chez Guy et Christophe Turpin. Un vin minéral avec une acidité précise pleine de fraîcheur.

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Pour accompagner l’entrecôte :

Un vin rouge de la Vallée du Rhône : Château Mont-Redon Chateauneuf-du-Pape 2009. Généreux, équilibré et avec un tanin particulièrement fin.

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Le dessert :

En lisant la carte, notre oeil était hésitant. Puis après avoir été informé que le café gourmand était composé d’un assortiment des quelques desserts présents sur la carte, c’était forcément le choix idéal pour nous. Autant, beaucoup de restaurants qualifient leur café de « gourmand » en nous servant les traditionnels macarons et autres verrines de panacota. Au restaurant de l’Hôtel de Sers, le mot « gourmand » prend véritablement tout son sens. Pour preuve ? L’intitulé des bouchées qui le composent : Le baba au rhum, Vanille de Madagascar – Noix de pécan; le chocolat de Cuba, Poire de la Valloire – Fèves de Tonka; le citron Kabosu, Café – Noisette; le cheese-cake, aux pêches de vignes; une glace au caramel beurre salé maison évidemment. Tout est très bon et surtout incomparable par rapport à tous les cafés gourmands que j’ai pu tester auparavant. Ce café gourmand est une façon éclatante de terminer ce très beau repas.

 

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On vous recommande donc ce déjeuner à l’Hôtel de Sers qui associe calme et gourmandise au coeur de la capitale. Hôtel de Sers 41 avenue Pierre 1er de Serbie 75008 Paris – France http://www.hoteldesers-paris.fr