Pour tout vous avouer, je voyais l’enseigne Nicolas comme étant un distributeur de vins et de spiritueux, un peu comme un supermarché du vin. Je n’étais jamais rentré dans un « magasin » Nicolas, préférant les petits cavistes un peu typiques de Paris, oui, ceux qui ont des bouteilles en bric-à-brac empilées sur leurs racks à vins.  C’est en rencontrant Isabelle, Aude, Florence et Corentin que j’ai découvert ce qui se cachait derrière l’enseigne Nicolas.

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Invité pour faire parti du Club Des Vins, nous avons été reçu par l’équipe de Nicolas à la cave de la Madeleine qui fait également office de bar à vins.  Avant de commencer à déguster les vins sélectionnés pour la soirée, Isabelle nous explique que Nicolas est une des plus ancienne cave à vins de Paris. Fondée en 1822, les premières caves Nicolas ont ouvert leurs portes à Paris avec un concept simple : Proposer des vins de qualité à un prix raisonnable. Cela marche et aujourd’hui on compte plus de 400 caves Nicolas dans le monde. La philosophie des caves Nicolas est simple, que vous soyez un novice ou un expert du vin, les cavistes Nicolas sont là pour vous donner des conseils et vous orienter vers la bouteille qui répondra à votre besoin.

D’ailleurs avant de nous servir, Florence nous raconte que chaque caviste Nicolas est formé, et que cette formation est continue. En effet on imagine bien que le savoir d’un caviste doit s’adapter chaque année aux nouveaux millésimes. C’est au tour d’Aude de nous présenter une composante essentielle de Nicolas qui est la qualité des produits. Je ne vais pas vous résumer l’ensemble du processus, mais on apprend que Nicolas y attache beaucoup d’importance et que les moyens qui y sont consacrés sont conséquents. Nicolas possède même leur propre laboratoire pour ce qui est de l’analyse des vins (vérification du titrage d’alcoolémie, ph,  vérification des assemblages ou du mono cépage…).  L’ensemble de cette chaîne est destiné à assurer une qualité constante des produits proposés dans les caves Nicolas. Enfin Corentin termine cette présentation de Nicolas par l’importance de la relation avec le client: « Nous voulons remettre au goût du jour la relation Caviste-Client qui est aussi importante que la relation Produit-Client ». Corentin nous annonce également la création du compte Twitter @DisMoiNicolas ou chaque consommateur  peut poser des questions sur le vin. Cette présentation terminée, j’avais hâte de découvrir la sélection de vins établie par l’équipe.

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Nous avons commencé la dégustation par un Cairanne, côtes du Rhône village. Millésime 2011 de Camille Cayran, accompagné de charcuterie.  A l’œil la robe est d’un rouge sombre, le nez est fruité sur le fruit noir, en bouche on trouve des notes de fruits rouges mûrs et noirs comme la mûre. Les tanins sont plutôt ronds et agréables. Le mariage avec la charcuterie est classique, au final rien de surprenant.

Le deuxième vin que nous dégustons est un bourgogne blanc de Mâcon-La Roche Vineuse millésime 2012 de la maison Chanson. Une robe d’un jaune pâle, on retrouve les caractéristiques du chardonnay, cépage composant ce vin. C’est fruité et minéral, régulier en bouche, un coté citronné mais pas trop présent. Il nous a été servi avec  une petite cocotte de daurade grillée et ses tagliatelles de légume.  Là encore un accord qui fonctionne c’est bon et c’est juste.

La surprise vient du troisième vin dégusté : un Maury 100% grenache. Ce millésime 2011 du domaine Mas Amiel m’a bluffé. Florence m’explique que le Maury était un vin qui avait perdu ses lettres de noblesse et que c’est ce domaine qui a travaillé cette appellation pour redorer son blason. Réussite totale.  Une robe rubis sombre qui s’accorde parfaitement avec le caractère opulent de ce vin. Au nez le fruit compoté est présent, suave, on imagine déjà qu’en bouche celui-ci sera riche et complexe. A la première gorgée les papilles s’agitent. C’est un concentré de saveurs qui déferle, on retrouve ce fruit mûr en bouche, un goût prononcé de pêche de vigne cuite, mielleux, et légèrement boisé, la longueur en bouche est parfaite. Servi avec un moelleux au chocolat, l’accord est fort mais Florence m’avoue qu’avec quelques framboises, cela aurait été parfait !

C’est après cet échange avec Florence que j’ai compris ce qu’était Nicolas. Il y a réellement une histoire derrière ces caves, qui est pour moi encore trop méconnue du grand public. C’est une réelle volonté de partage qui habite l’équipe et c’est ce pourquoi a été créé le Club Des Vins.

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