En ces soirées ensoleillées d’été, nul n’a envie de s’enfermer dans un bar où il fait souvent sombre et où la chaleur est étouffante. Et c’est pourtant ce qu’on a fait avec Borey !

Bien nous a pris de faire cet « effort » puisque nous avons découvert un bel endroit en The Cod House, dernier arrivé du Groupe Black Code (l’Orient Extrème, Kinugawa, Yoko), à quelques pas du métro Odéon quartier St Germain des prés. On vous parle de notre soirée dans cet article !

 

Le lieu : aéré et cosy

The Cod House offre un très beau cadre pour boire un cocktail ou partager un repas. Le lieu est composé d’une seule et même grande pièce, lumineuse et avec une belle hauteur sous plafond, qui donne un sentiment très agréable d’espace et de zénitude. Au premier abord on peut être impressionné par la taille du lieu mais on s’y sent vite à l’aise, peut-être du fait des tons clairs de blanc et de bleu utilisés. La déco composée d’affiches, peintures et photos rappellent le thème du restaurant : le Japon. On s’installe au niveau de la mezzanine pour la vue sur l’ensemble de la salle et un peu plus d’intimité.

Les cocktails : japonisants et recherchés

Notre serveur attitré, fort sympathique, nous propose une carte des cocktails tous très aguicheurs. Il y en a pour tous les goûts : Saké (évidemment), Rhum, Gin, Vodka, Tequila… On en a choisi deux sur les huit à la carte (comptez 13-14 €). Pour moi un rhum infusé au rooibos – feuilles d’un arbuste généralement utilisées pour faire des tisanes fruitées/épicées – avec de l’abricot, un sirop d’orgeat et du citron. Un cocktail parfaitement équilibré, qui joue sur notes d’épices et de fruits où l’acidité du citron est adoucie par le sirop d’orgeat. Une belle combinaison ! Pour Borey, un cocktail à base de Saké, Gin, basilique et Falernum – un sirop à base d’amande, gingembre et girofle. C’est également une réussite avec le parti pris de mettre en valeur le basilique, ses arômes et sa fraîcheur.

A manger !

La carte nous fait envie : exit la formule Bento proposée le midi (19€), on s’attaque aux tapas tous plus appétissants les uns que les autres. Au programme : du froid, du chaud, du classique japonais (sushis, sashimis, rolls…) et du moins classique japonais (ceviche et patatas bravas revisités). Après une lecture des plus attentive, on vous présente notre sélection de tapas et nos impressions.

Nous commençons par des sashimis de saumon. C’est un produit brut et sans détour qui permet de jauger la qualité des produits utilisés. Les tranches sont généreuses mais pas trop épaisses, le rose pâle et les nervures tendent à laisser penser qu’on a affaire à un saumon d’élevage. Le choix est de nous proposer un morceau gras, comme on peut le voir sur les stries et nervures de la chair. En bouche c’est plutôt très gourmand. La chair offre une légère résistance puis laisse exprimer sa tendreté, et surtout, ce saumon a du goût : une bonne impression donc!

Le Saumon Black and Yellow sauce ponzu. Un intitulé plutôt obscur pour nous mais qui s’est révélé être un très bon choix. Le Saumon comme pièce maîtresse. Le Black and Yellow pour les grains de sésame blanc et noir parsemé ça et là. Ponzu comme la sauce sucrée / salée à base d’agrume et de soja. Le tout pour une explosion de saveur en bouche. Un poisson bien gras et savoureux à la texture délicate, relevé par un léger fumé de sésame et une sauce aigre douce qui vient réveiller le tout. Addictif et donc réussi.

Un Ceviche japonais, plutôt une drôle d’idée qui a éveillé notre curiosité autant que nos papilles. L’assiette, ou plutôt le bol qui nous est servi est composé de dés de yellowtail, saumon et thon arrosés de citron yuzu. Les poissons sont accompagnés de petits légumes croquants : radis, oignons rouges, concombres. C’est plutôt bon, bien assaisonné et équilibré, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’un poisson de cette qualité pourrait être mis plus en valeur. Les oignons rouges et le yuzu dominent et ne laissent pas s’exprimer la chair iodée. Un bon plat en tout cas.

Côté plats chauds, nous avons testé le filet de bar et pesto de shiso. Légère sur-cuisson sur cette chair fragile qui dessert ce plat. Le pesto de shiso est une bonne idée et association au poisson.

Parmi les 3 baos proposés, nous avons choisi le poulet croustillant sauce worcester. C’est un bao revisité puisque la pâte de riz est présentée sous forme d’une galette qui vient englober un morceau de poulet pané. La pâte, qui paraît bien homogène et sans défaut, se révèle un peu sèche et dense, dommage.

Côté dessert, nous avons tenté sur une gauffre au riz (vegan) et caramel, glace thé vert. Une drôle d’expérience qui nous amène à voir la gauffre différemment. La texture est un peu collante et la mâche plus laborieuse qu’avec une pâte classique. C’est très bon mais déstabilisant! La glace est quant à elle très réussie, autant en terme de texture que de goût. Notre deuxième dessert : des mochis glacés passion, framboise et thé vert. Pour nous les mochis sont une valeur sûre quand ils sont réussis. Et c’est le cas on s’est régalé 🙂

Côté addition 

Si l’on ne devrait pas mettre de prix sur un bon moment passé, on doit pourtant mettre la main au portefeuille à un moment… The Cod House dispose d’une carte variée, que ce soit en termes de portions ou de goûts (végétariens, poisson, viande…) qui permet de moduler en fonction de ses envies et de la taille se son porte-feuilles. Pour nous c’est globalement bien pricé, avec des prix légèrement élevés mais à remettre dans le contexte de la localisation. A titre indicatif :

  • Un cocktail = 13-14 €
  • Un bao = 5 €
  • Sashimis saumon de taille généreuse = 10 €
  • Le saumon Black & White = 13 €
  • Le filet de bar sauce pesto = 17 €

Conclusion : un bon moment et une expérience sur mesure

The Cod House propose un lieu très sympathique et zen dans le quartier prisé de St Germain des Prés. On peut y passer prendre un verre, manger léger ou s’envoyer un dîner en plusieurs services. Le lieu est adapté pour des petits ou des plus grands groupes. On ne manquera en tout cas pas d’y retourner.

The Cod House

1 rue de Condé, 75006 PARIS

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