Local-Natives-1-1024x682                                Credit photo : David Andrako

20h40 : quelques mois après les avoir placé dans notre top des groupes à suivre en 2013, on est ravi de retrouver le duo lillois Weekend Affairs, ses beats insaisissables, sa new wave insouciante et son chant de crooner. Produit par Rubin Steiner, les deux gars (dont le chanteur n’est autre que Louis Aguilar) enchainent les titres, avec une classe folle.  Mais sous leur allure de dandy se cache en fait des musiciens adeptes du chaos sonore, des claviers exagérés et des rythmes mabouls, comme ce « Boxing Queen » placé en fin de set et ô combien efficace. Il ne nous en fallait pas plus pour attendre avec impatience leur prochaine date.

21h40 : Local Natives débarque sur la scène du Grand Mix. Ni une, ni deux, l’alchimie prend, le public les acclame. Il faut dire que la musique des californiens est bien plus qu’une pop libre et céleste, c’est une bulle de savon lâchée en plein ciel. A l’intérieur de cette bulle, le monde est déréglé, comme en suspension. C’est d’ailleurs cette sensation qui nous envahit à l’écoute de leurs morceaux : « You And I », « Who Knows Who Cares », « Airplanes », « World News », tous participent à cette communion, désormais rare, entre le groupe et son public.

23h: le quintet décide de plier bagages. Mais pas de n’importe quelle manière, en interprétant une version de « Sun Hands » à la fois intimiste et universelle, à la fois aérée et aérienne. Le public ne s’y trompe pas : c’est bien le cœur empli de joie que l’on quitte la salle du Grand Mix, tout retourné qu’il est par les harmonies vocales qu’on vient de lui envoyer. Quant à Local Natives, ils peuvent entamer leur immense tournée américaine sereinement : ils sont prêts à conquérir le monde.