L’année 2011 fut riche en révélations musicales et il paraissait naturel pour nous, blogueurs musique chez Pleaz, de faire un point sur les différents coups de coeur que nous avons pu avoir. Bien évidemment, inutile de préciser que nos différents classements restent subjectifs et qu’ils n’ont pas la prétention de refléter  une vérité générale. Les Pleaz Awards se divisent en deux parties, dans ce premier chapitre, vous retrouverez nos morceaux et remixes préférés de l’année, les lives qui nous ont marqués et les plus belles pochettes d’albums. N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions (bonnes ou mauvaises). Bonne lecture !
  • Catégorie Morceaux

10.: Outlines – I Cannot Think (Casablanca Records)
Un hit en puissance sorti sur l’EP 4 titres du même nom qui laisse entrevoir un possible excellent album en 2012.

9.: King Krule – The Noose Of Jah City (True Panter)
17 ans et déjà une voix imparable, peut-être le futur roi d’Angleterre, vivement la suite.

8.: Jamie Woon – Lady Luck (Polydor)
Quand la soul rencontre l’électro, les frissons sont encore plus forts. L’une des révélations de l’année 2011.

7.: Blood Orange – Sutphin Boulevard (Domino Records)
Le flow d’un Prince mélangé à un riff imperturbable et coloré, cela donne un titre hors du commun et le plus inattendu de 2011.

6.: Agoria – Speechless (feat. Carl Craig & La Scalars) (InFiné)
Quelle bonne idée de la part d’Agoria que d’inviter l’américain Carl Craig à venir poser sa voix chaude sur un des titres de son dernier album… le résultat est plus que bouillonnant.

5.: M83 – Midnight City (Naïve)
On aurait pu le mettre morceau de l’année, mais la concurrence était rude. +1 pour le saxophone sur la fin.

4.: The Shoes – Crack My Bones (Green Music United)
Comme dirait l’autre, ces chaussures là sont faites pour durer.

3.: SBTRKT – Pharaohs (Young Turks)
Peut-être le titre le plus accessible et le plus catchy de la liste, et pourtant il vient bien de l’underground.

2.: The Rapture – In The Grace Your Love (DFA)
Les new-yorkais sont de retour, et pas qu’à moitié. Moins immédiat que How Deep Is Your Love, il faut laisser le temps à la boucle In The Grace Of Your Love de progresser pour mieux la savourer.

1.: Metronomy – The Look (Because Music)
On n’a pas trouvé plus fort cette année.

  • Catégorie Remixes

10.: Totally Enormous Extinct Dinosaurs – Trouble (Jamie Jones remix) (Polydor)
A en croire certains médias Jamie Jones aurait tout raflé en 2011. Il faut reconnaître qu’entre ses prods pour Hot Creations et Crosstown Rebels,  le londonien aura réussi à imposer sa house décomplexée sur tous les dancefloors cet été.

9.: Mario & Vidis – Changed (Soul Clap Remix) (Future Classic)
On ajoute au son porno-chic de Mario & Vidis la classe et la maîtrise de Soul Clap.

8.: Kollektiv Turmstrasse – Heimat (Robag’s Turmkolle Rekksmow) (Connaisseur Recordings)
Une basse incontrôlable, un vocal chaud, Robag Wruhme nous prouve avec ce remix, qu’en plus de 10 ans de carrière, son electronica n’a pas pris une ride.

7.: Osunlade – Envision (Ame Remix) (Innervisions)

Difficile de penser qu’il était possible de rajouter quelque chose à la version originale… défi relevé pour le célèbre duo allemand qui s’en se défaire de l’esprit du track, a su lui redonner une seconde vague de notes deep et d’intensité.

6.: Lucky Paul – Thought We Were Alone (Feat. Milosh) (Gadi Mizrahi & Eli Gold – Money Vs Gold Remix) (Wolf+Lamb)
Le label Wolf+Lamb aura permis à l’éléctro de retrouver toute sa noblesse. Ici encore, on replonge dans l’univers deep et progressif si propre aux artistes.

5.: Connan Mockasin – Faking Jazz Together (Michael Mayer Remix) (Phantasy)
La folie inhérente à Connan Mockasin saupoudrée de la minimale irréprochable de Michael Mayer en font un morceau fantaisiste aux sonorités xylophoniques.

4.: Adèle – Rolling In The Deep (Jamie xx Shuffle) (XL Recordings)
Jamie xx est certainement la seule et unique personne à réussir à nous faire apprécier Adèle sans le côté larmoyant, mieux que ça, il y accole sa touche personnelle à travers une rythmique purement atypique.

3.: Noir & Haze – Around (Solomun Vox) (Noir Music)
Maîtrise du vocal, ambiance deep et groovy à travers le kick, touche fantaisiste avec le synthé sorti d’une église. On valide.

2.: Cos-ber-zam – Ne Noya (Daphni Mix) (Resista)
Sans conteste le plus désarçonnant de la liste. Perché sur l’afrobeat de Cos-ber-zam et contrebalancé par l’univers sombre de Daphni (aka Caribou), Ne Noyaapparaît comme un chant vaudou atemporel, inclassable.?

1.: Azari & III – Into The Night (Nicolas Jaar Remix) (Scion A/V)
De la house chic de Azari & III à la touche minimale et sophistiquée de Nicolas Jaar vous obtenez du sur mesure, une envolée de 7 minutes où tout est millimétré du vocal aux progressions.

 

 

  • Catégorie Lives (par Salama)

Le classement des meilleurs lives 2011 ! Difficile de faire un choix tant cette année aura été riche en concerts de qualités! Les grands gagnants de l’année? Les festivals. Ils nous ont permis d’apprécier les artistes dans des cadres exceptionnels et une ambiance dont ils sont les seuls à avoir le secret!
10.: Hanni el Khatib – Festival les Inrocks – la Cigale
On en redemande encore! Difficile de ne pas tomber sous le charme du chanteur et de ses chansons!
9.: Brigitte – SoshNite – Maroquinerie
Le duo de sirènes fut pour ma part la découverte live de l’année.
8.: Wu Lyf – Rock en Seine
Vu 3 fois en live cette année, celui de Rock en seine fut sans discussion le meilleur ! L’atmosphère du festival y étant sans doute pour beaucoup…
7.: Foster The People – Silencio
Un premier album dévoilé dans son intégralité au Silencio (n’ayant pas encore ouvert ses portes à l’époque.) Nous avons été totalement conquis.
6.: SBTRKT – Nuit SFR – Grand Palais
Le phénomène de l’année en live pour la traditionnelle Nuit Electro.
5.: Coldplay x RHCP – Orange Musique – Cigale
Orange a offert deux des plus grands groupes à ses gagnants, tout simplement énorme!
4.: Paul Kalkbrenner – Zenith de Paris
Un Zentih déchainé pour un live de près de 3h offert par le DJ allemand.
3.: Bon Iver – Pitchfork Festival
Ce live est celui qui m’aura procuré le plus d’émotion… Impossible à expliquer, mais à lui seul, Bon Iver a su porter sur ses épaules le Pitchfork Festival.
2.: Metronomy – Eurockéennes de Belfort
Pieds dans le sable, vue sur le lac de Belfort, le groupe chantant le meilleur album de l’année, nous avons vécu le rêve de The Bay sur le territoire de Belfort.
Merci aux Eurockéennes pour ce moment magique!
1.: Carte Blanche – We love Sonique – Grande Halle de la Villette
Un des dernier live du duo formé par DJ Mehdi et Riton en terre parisienne. Un souvenir qui restera à jamais gravé pour le public présent ce soir là.

  • Catégorie Pochettes (par Maxime):

Souvent mise de côté lors des bilans de fin d’année, la pochette de disque reste pourtant un élément primordial dans l’indépendance d’un groupe et dans la lutte contre la dématérialisation de la musique. Sur Pleaz, on la met à l’honneur avec une sélection subjective, certainement de mauvaise foi, réfléchie et éclectique. Alors, quelles sont les dix meilleures pochettes de disques en 2011 ? Fin du suspense !

10. Timber Timbre – Creep On Creepin’ On
Ici, l’atmosphère de l’album y est pour beaucoup. Sombre et raffiné, Creep On Creepin’ On suggère le doute. Tout de noir et de blanc, son illustration picturale, elle, révèle les reliefs des compositions de Taylor Kirk.

9. SBTRKT – SBTRKT
Parce qu’elle tranche complètement avec le son de l’album, cette pochette se devait de figurer dans notre top dix esthétique. D’une sobriété comme on en fait peu.

8. Amon Tobin – Isam
La grande tendance de cette année, c’est le retour aux symboles. Justice et Salem ont choisi la croix, Amon Tobin, lui, opte pour le papillon. Rempli d’intrigues et de phosphorescences, la pochette du brésilien joue avec les références sans tomber dans les convenances.

7. Panda Bear – Tomboy
Pour une fois, l’être humain ne se cache pas pour pleurer. Mise en dessin sur Tomboy, cette tristesse se transforme, pour notre part, en intense contemplation.

6. Alain Bashung – L’homme à la Tête de Chou
Parce qu’il s’agit de deux génies, parce qu’on se devait de faire un clin d’œil à la scène française, parce que le dessin juxtapose la profondeur romanesque de ces deux visages, nous voulions que cette couverture figure dans notre classement. C’est chose faite ! Et on ne le regrette pas une seconde.

5. Lykke Li – Wounded Rhymes
On ne sait pas trop ce qu’il se passe sur la pochette de Wounded Rhymes, mais ce mystère nous inspire. De même que l’album, cette couverture fait partie de ses énigmes dans lesquelles aime se perdre notre subconscient.

4. Feist – Metals

Sur la pochette, la canadienne est perchée sur un arbre. Au sein de son cinquième album elle confirme son état de grâce. N’y voyez aucunhasard, Feist a atteint les sommets.

3. Wu-Lyf – Go Tell Fire To The Mountain
Aux antipodes de l’imaginaire véhiculé par la bande de Manchester, cette couverture hybride et surréaliste aura marquée l’année par sa différence, au même titre que l’album.

2. The Horrors – Skying
Si Skying se voulait moins sombre que Primary Colours , la plénitude suggérée sur la pochette entre dans la même mouvance. Axée sur un lettrage central et un paysage à la fois doux et songeur, elle est l’une des grandes réussites picturales de l’année.

1. Fleet Foxes – Helplessness Blues
Psychédélisme ? Abstrait ? Références médiévales ? Comme sur l’album, les renards de Seattle nous abandonnent dans les douceurs de l’abîme. On en redemande !