Synopsis: Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre, l’énigmatique et mortelle Gamora, et Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat aussi désespéré soit-il pour sauver ce qui peut encore l’être …
N’ayant pas pu me rendre à la projection du film, cette critique a été rédigée par @warden du blog onemillionframes.com pour Pleaz, merci à lui !
Depuis le lancement du studio en 2008 avec l’excellent Iron Man, les productions Marvel ont connu, en terme de qualité pure, des hauts et des bas. Au point où, après un Iron Man 3 médiocre et des suites dispensables à Thor et Captain America, on pouvait se permettre de sentir une légère fatigue, une progressive frustration face à ces métrages qui, souvent, ne semblaient destinés qu’à combler le temps en attendant la sortie du prochain Avengers. Jusqu’à que ce Marvel, à la relative surprise d’à peu près tout le monde, décide de lâcher son projet le plus fou. Un comic peu connu, des personnages ignorés par le grand public, un groupe de héros tellement absurdement taré qu’il semblait presque impensable de les voir sur grand écran.
Et pourtant ils sont là. Et ils vont tout démonter sur leur passage.
Ce sont les Gardiens de la Galaxie. Et vous avez intérêt à ne pas passer à côté.
Mais c’est qui, en fait, ces gardiens ? Cinq criminels. Pas exactement des super héros traditionnels. Passons en revue:
Peter Quill, aka. Star-Lord : enfant terrien kidnappé par des mercenaires extraterrestres, nostalgique et un peu trop ambitieux.
Gamora : fille adoptive de Thanos – le big bad aperçu à la fin de The Avengers, assassin d’élite décidée à se retourner contre sa fratrie.
Rocket: un raton-laveur génétiquement modifié, adepte des armes lourdes. Tout simplement.
Groot: un arbre humanoïde. Vocabulaire limité, à l’inverse de ses prouesses physiques.
Drax: une brute vengeresse, décidée à faire payer les tueurs ayant exterminé sa famille.
Voila ce que ça donne. Pas vraiment la même approche que des Avengers, non ?
La grande force de Gardiens de la Galaxie, c’est évidemment cette équipe. Chaque personnage, en plus d’être parfaitement joué ou vocalisé, a droit à un développement, certes un peu maladroit, mais toujours construit dans l’optique de leur donner une profondeur, des objectifs et une identité propre. Aucun d’entre eux n’est laissé de côté, et les voir ensemble à l’écran est une vraie réjouissance. La dynamique d’équipe est parfaitement menée, même si elle semble souvent ressembler, au niveau scénaristique, à celle présentée dans Avengers.
Le seul défaut peut-être, contrairement à Avengers, réside dans la clarté. Forcé d’introduire près de dix nouveaux personnages en deux heures de film, le réalisateur James Gunn et la scénariste Nicole Perlman emplissent leurs dialogues d’expositions à rallonge, et peinent à créer au milieu de tout cela un bad guy réellement mémorable à travers le personnage de Ronan l’Accusateur, chef de guerre rebelle décidé à éradiquer la population d’une planète entière. Malgré cela, le film à le mérite d’introduire officiellement Thanos dans l’univers cinématographique de Marvel à la suite de son cameo dans Avengers. Si les enjeux du film sont clairement établis – sauver un monde, sans que l’on ne soit jamais amené à réellement se soucier duquel – le déroulement narratif sert avant tout de squelette sommaire pour construire un spectacle épique et globalement réussi.
Car c’est bien cette dimension qui reste au coeur du film de James Gunn. Au niveau visuel, au niveau du montage, de la construction des scènes d’action et de l’humour joyeusement taré de ses personnages, Les Gardiens de la Galaxie est un film grandiose, à mi-chemin entre le film de super-héros et le space opera à l’ancienne. Un film bénéficiant d’une vision esthétique mémorable et d’une direction claire, amplifiées par une 3D de haute facture. Du début à la fin, le film est un plaisir pour les yeux.
Au final, Les Gardiens de la Galaxie ressort comme l’un des blockbusters les plus réussi de cet été – qui bénéficiait déjà des sorties de Godzilla, X-Men : First Class et Edge of Tomorrow. Une belle nouvelle page à écrire pour Marvel, dont l’écurie de héros semblait sur le point de commencer à tourner en rond.
Note : 7,5/10.
Date de sortie le 13/08/14