Après notre dossier sur le City Trip à Zürich, nous voici à la découverte d’une très belle ville française : La Rochelle. Située en Charente-Maritime, entre terre et mer, nous allons vous faire découvrir les multiples facettes de cette ville qui a su préserver son patrimoine et le valoriser. Segway, catamaran, vélo ou encore bateau nous ont permis de découvrir La Rochelle sous toutes ses coutures avec un temps idéal. Comme pour notre dossier sur Zürich, le but n’est pas de vous raconter en détail ce qu’il se passe sur chaque site que nous avons visité mais de vous donner envie de le découvrir par vous-même.

Visite de la Rochelle en Segway :

Nous arrivons à la gare de La Rochelle en début de matinée. Après un café sur le rooftop de l’Aquarium offrant une vue très agréable sur la ville, le programme de notre journée commence par la découverte du centre ville en Segway. Pour ceux qui ne connaitraient pas, le Segway est ce véhicule deux roues sur lequel on monte et qui roule grâce à l’énergie électrique. Simple et facile à prendre en main, il permet de parcourir d’un bout à l’autre la ville en perdant le moins de temps possible. Mobilboard loue justement ces gyropodes dans le cadre de visites guidées et commentées. Il ne s’agit pas d’une visite culturelle, mais une promenade en toute décontraction agrémentée de quelques anecdotes historiques intéressantes. Notre guide nous emmène découvrir La Rochelle entre littoral et centre ville. Street-art, port au accent médiéval, plage familiale et centre ville coloré témoignent de la richesse de la ville.

Le vieux port date du 13ième siècle. Les deux incontournables tours datent quant à elles des 14ème et 15ème siècles.  La plus haute est la tour Saint-Nicolas. Il est possible de monter tout là haut pour avoir une vue surplombant le port et avoir une vue dégagée sur la mer. La tour de la Lanterne est la plus petite. Elle sert à la fois de phare et de monument défensif.

On vous recommande de faire un saut au parking du Gabut au pied de la tour Saint-Nicolas pour ses murs et blocs recouverts de graffitis. Les dessins sont assez impressionnants et tranche avec le côté quasi bucolique du port.

Ernest le glacier : l’incontournable.

Après un déjeuner léger, nous nous rendons chez une véritable institution à La Rochelle : Ernest le glacier. Autant vous dire que c’est un passage obligé ! Nous avons eu l’occasion de rencontrer un des fondateurs mais également d’avoir pu participer à l’élaboration d’une glace de A à Z. Chez Ernest, tout est fait maison et tous les produits sont naturels. Les cornets gaufrettes pur beurre sont aussi élaborés de façon artisanale. C’est sans doute pour cette raison que ce Maître artisan glacier rochelais a été désigné « Coup de coeur » du magazine Gault et Millau en 2012. Quand on rentre pour la première fois chez le glacier, ce qui frappe c’est la variété des parfums tout en sachant que tout est maison et produit sur place. C’est environ 90 parfums qui sont proposés. Sans entrée dans les détails de notre discussion, les critères de qualité que s’impose cette maison sont sans concession et c’est ce qui a fait son succès. Ernest travaille avec des produits locaux même si ceux-ci sont limités et importe des produits de très grande qualité.

Lors de notre atelier, nous avons pu découvrir la fabrication d’un bâtonnet de glace à la framboise. Grâce à leur recette et équipement, le sorbet qui sort de la turbine a la texture d’une glace lisse mais sans matière grasse. Cela m’a franchement réconcilié avec les sorbets. La framboise exprime vraiment tous ses arômes. Pour l’enrobage chocolat, les artisans utilisent du Valrhona de qualité supérieur souvent utilisé par les pâtissiers. Je le répète, le passage chez Ernest le glacier est obligatoire si vous passez quelques jours à La Rochelle.

Ernest le Glacier
16 Rue du Port, 17000 Rochelle (La)
05 46 50 55 60

Quartier libre dans La Rochelle :

La Rochelle est une très belle ville et qui a beaucoup de charme surtout lorsque l’on s’éloigne un peu des principales rues. On peut y découvrir des bâtiments colorés, de vieilles portes, des gargouilles, des lucarnes ou encore de vieilles auberges. Le marché et la place de Verdun ne m’ont pas convaincu. J’ai préféré flâner dans de nombreuses petites ruelles à la recherche de tous ces détails qui font le charme de cette ville.

Il est 18h quand l’heure de l’apéro arrive. Nous avons rendez vous sur le quai pour un moment gourmand au grand large.

Un apéro sur l’eau… en catamaran :

Comment ne pas profiter d’une sortie en mer quand on est à La Rochelle ? C’est ce que propose Kapalouest. L’intérêt est d’avoir une vue différente sur le port mais surtout de découvrir les sensations qu’offre un catamaran. Une fois que l’équipe déploie les voiles à la sortie du port, l’embarcation prend de la vitesse. Je vous recommande d’avoir un bon coupe vent et une petite laine pour ne pas attrapé froid même s’il fait beau et chaud. De même, les lunettes de soleils sont indispensables car les reflets de la lumière du soleil sur l’eau pourrait vous abimer les yeux.

Les filets à l’avant du bateau créés une proximité avec l’eau qui accroît la sensation de vitesse. Il est temps de déboucher quelques bouteilles de Pinot des Charentes (à consommer avec modération) et de déguster quelques terrines et rillettes. En effet, c’est bien connu, l’air du large creuse terriblement l’appétit. Le capitaine m’explique où nous sommes exactement situés. Il me montre aussi les iles et côtes aux alentours.

La lumière est splendide et il faut dire que le beau temps y a été pour quelque chose. Après 2h de navigation, il est temps de revenir sur le port pour profiter des lumières de la fin de journée et aller diner près du port.

Dîner chez Prao :

De retour sur le port et sur la terre ferme, nous sommes guidés vers Prao, un restaurant à quelques minutes à pieds. Situé dans une petite ruelle, sa décoration moderne aux accents industriels ne dévoile pas forcément sa philosophie basée sur l’équité et l’authenticité.  Les menus sont élaborés à partir des produits de saisons. Ces derniers sont achetés au marché ou directement chez les producteurs locaux en direct. Il n’y ainsi aucun intermédiaire.

C’est une cuisine conviviale qui est proposée. Pour ma part, j’ai opté pour une tartine de poissons fumés, petits légumes. Une entrée qui mêle jeux de textures et accord terre-mer plutôt réussi avec un dressage tout en volume. Pour le plat principal j’ai choisi « l’effet mer » de Stéphanie (la chef) à savoir le plat du jour en fonction des arrivages de poisson. C’est une cassolette d’anguille plutôt bien réalisée qui nous est servie. Si je n’ai pas pris de dessert, j’ai pu goûter ceux de mes voisins. Le  »tube de l’été », ganache chocolat au lait, cacahuètes et caramel est gourmand, peut être un peu trop par l’omniprésence de la ganache. Le Dôme de chocolat blanc et sablé praliné est un peu plus équilibré entre le croquant du sablé généreux et le dôme plus léger et onctueux.

Après ce premier et dernier diner à La Rochelle, direction Hôtel Mercure les 3 îles***. Un hôtel a deux pas du bord de mer et disposant d’une petit piscine mais je n’ai malheureusement pas pu en profiter.

La visite de Fort Boyard :

Après une nuit de repos, la matinée commence en trombe avec la visite de Fort Boyard. C’est un moment particulièrement unique. Nous sommes privilégiés puisque seulement une visite est organisée par an pour 50 personnes. 15 minutes de bateau sont nécessaire pour approcher le fort et il y a déjà un parfum d’aventure dans l’air. Ce n’est pas peu dire puisque pour monter sur le Fort, il faut accéder à une impressionnante plate-forme. Attaché à une cage en corde tractée par une grue grâce à un gilet de sécurité et d’un harnais, je me retrouve suspendu dans les airs pour atteindre la plate forme. Une passerelle nous amène directement dans le Fort. Le sentiment que l’on ressent une fois à l’intérieur est indescriptible. C’est, comme pour beaucoup, une émission qui a berçé mon enfance. Et forcément, cela suscite un émerveillement presque enfantin.

La visite commence par un petit déjeuner généreux, un premier brief de sécurité et un historique. Construit en 1857, le Fort fait 68 mètres de long sur 31 mètres de large et 20 mètres de haut. Le Jeu télé existe depuis 1990 et vient de démarrer la 24ème saison. La visite démarre et nous avons même la possibilité d’entrer dans les cellules des jeux. Mais pas de trace du Père Fouras ou de Passe-partout. Le moment est surréaliste, j’ai l’occasion de me balader librement dans le Fort.

Comble du privilège, un buffet nous est servi juste devant la salle des Boyards avec des spécialités de la Charente-Maritime. Des huitres, du Pinot et la fameuse galette charentaise.

L’Île d’Aix :

Nous ne retrouvons pas de suite sur la terre ferme puisque nous reprenons le bateau pour l’île d’Aix. Elle se situe juste en face du Fort Boyard. Sa taille est idéale pour des balades puisqu’elle fait 3km de long sur 700m de large. Il est donc assez facile de la découvrir à pied.

Mais après le Segway, le bateau et le catamaran, c’est en vélo que je découvre un havre de paix cachant des maisons au charme fou et des criques quasiment sauvages. Des chemins bien aménagés permettent de parcourir l’île aussi bien par son rivage qu’à l’intérieur des terres. Vous aurez aussi la possibilité de visiter le Fort Liédot mais celui-ci n’a pas grand intérêt en tant que tel. Sauf si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur Fort Boyard, un musée plutôt bien fait apporte énormément d’informations sur sa conception. C’est le seul point intéressant du Fort Liédot selon moi.

Les amateurs de photos se régaleront grâce aux paysages, au village mais aussi au phare d’Aix constitué de deux tours. A ne pas manquer donc. Donnez vous au minimum 3H pour profiter de cette île, l’idéal étant d’y passer une demi-journée.

Les paysages sur cette île nous rappelle clairement que la France est un pays aux milles facettes et qu’elle est particulièrement unique en Europe. C’est après un court voyage en bateau pour rejoindre la terre que notre city trip s’achève. Le retour sur la capital fut difficile signe que la Rochelle m’a vraiment dépaysé.

Remerciements:

Je tiens vraiment à remercier Stéphane Morand de l’Office du Tourisme de Charente Maritime et l’équipe de la production de Fort Boyard pour leur accueil et leur sympathie. Et enfin, merci à Laura côté agence.